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PASJ/CTB

ACTIVITES DU PASJ/CTB A COME

Les populations de Goguèkpè au rythme d’une sensibilisation sur les mariages et la succession

Le Projet d’appui au secteur de la justice sur financement de la coopération technique belge (CTB) organise depuis début octobre une campagne de sensibilisation dans la commune de Comé sur le secteur de la justice au Bénin. C’est l’ONG Ceradid qui assure l’organisation des différentes séances de sensibilisation sur le terrain. Une de ses équipes était le 14 Novembre dernier Guoguèkpè, un village de l’arrondissement d’Agatogbo.

Achille B. ASSOUTO

Au centre des échanges de cette sensibilisation, le mariage et la succession. Dans une approche participative, les participants ont en premier lieu fait état des règles suivant lesquelles les mariages se célébraient dans leur communauté. En effet, pour demander une fille en mariage, il revenait à l’homme et ses parents d’aller rencontrer les parents de la fille en question pour les tenir informés. Et à ces derniers d’en parler à leur enfant et de donner leur aval. Une fois les discussions concluantes, le jeune homme avec l’appui de ses parents dote (dote composée de boissons d’alcool et autres boissons, Pagne, Argent, etc.) et le mariage est célébré. Mais avec l’arrivée des nouvelles lois le processus n’est plus le même, a expliqué Lucienne Lègbanon, animatrice principale de la séance. La dote n’a pas valeur juridique. Pour se marier, l’homme et la femme doivent se présenter devant  un auxiliaire de justice notamment le notaire pour remplir les formalités nécessaires afin d’être dans la légalité. De plus, la loi interdit désormais le mariage polygamique. Un homme pour une femme, c’est ce qu’a tenu à préciser aux sensibilisés, l’équipe de l’Ong Ceradid. Sur ce point, les discussions ont été houleuses. Certains participants ont demandé à savoir ce que feront les veuves ou les veufs quand une personne du couple serait décédée. « Celui ou celle qui resterait dans le couple a la possibilité de se remarier seulement que pour la veuve, elle ne doit pas être contrainte à se marier à un autre membre de la famille du mari défunt », telle est la réponse apportée par les animateurs à cette question qui a hanté l’esprit de la majeure partie des personnes présentes à cette sensibilisation.  Quant à la succession, les animateurs ont fait comprendre qu’à la suite du décès d’un membre du couple, le quart de l’héritage commun est à remettre à l’autre membre et le reste soit les ¾ revient aux enfants. A ce niveau également de grandes préoccupations ont enrichi le débat. Mais des réponses claires ont été apportées à ces différentes préoccupations ; ce qui a d’ailleurs amené les populations à promettre respecter les nouvelles lois régissant le mariage au Bénin.

Après Goguèkpè, les animateurs se sont rendus à Goguègbo, un autre village de l’arrondissement d’Agatogbo. Les OPJ et les acteurs non formels de la justice, compétences et limites, tel est le thème développé à cet endroit. Les populations ont été entretenues sur les différentes catégories d’auxiliaires et d’intermédiaires de la justice qui existent. Il s’agit des Officiers de Police Judiciaire (OPJ), des auxiliaires de justice et des acteurs non formels de la justice. Pour ce qui concerne les OPJ (Gendarmes, Policiers…), ils sont chargés de mener, avant le procès suite à une infraction, toutes les démarches préalables. Quant aux auxiliaires de justice, ils jouent de façon précise le rôle d’assistance et de représentation en justice. Enfin, les acteurs non formels de la justice (Préfet, Maire, Chef d’Arrondissement),  de leur côté, ont pour principale action de concourir au maintien de la paix.

 



27/11/2008
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