Après les accusations de Bio Tchané:La peur dans le camp Yayi
Depuis ses déclarations sur les caisses publiques en souffrance, Abdoulaye Bio Tchané fait l’objet d’un lynchage médiatique. Le ministre d’Etat chargé du plan et du développement est devenu la cible des barons du régime défunt qui veulent à tout prix éviter que le gouvernement du président Patrice Talon fasse la lumière sur la gestion du pays au cours des 10 dernières années.
Le gouvernement de la « Rupture » a décidé de faire de la transparence, son axe de gestion des affaires publiques. Au regard de cela, Abdoulaye Bio Tchané prend le soin d’expliquer, lors de ses sorties et déclarations à la presse, que les caisses de l’Etat sont vides et que la gestion financière du régime précédant est un désastre. Paniquées par ces déclarations du ministre d’Etat chargé du plan et du développement qui informent sur les audits en cours, des personnes mal intentionnées et se sentant impliquées dans ces « présumés délits et crimes financiers » se sont lancées dans une cabale contre lui, par presse et réseaux sociaux interposés. Le dernier épisode de cette campagne dissuasive est une lettre ouverte d’un collectif dénommé "Le Bénin d’abord", relayée abondamment dans la presse hier mardi. Ledit collectif, monté de toutes pièces, sur lequel il n’existait pas une seule ligne sur internet et dont l’inconnu président Bruno Z. Houenankpa n’a pas jugé opportun de laisser ses contacts téléphoniques, reproche au ministre d’Etat Abdoulaye Bio Tchané d’avoir tenté de ternir l’image de l’ancien président, dans son interview accordée au quotidien français "Le Monde", à la fin du mois de mai.
Pourtant, Abdoulaye Bio Tchané n’a fait que révéler un secret de Polichinelle. La plupart des Béninois ont conscience des nombreux manquements à l’orthodoxie financière dont sont coupables les ministres et autres responsables au cours des deux mandats du président Yayi Boni. Les scandales politico-financiers Ppea2, machines agricoles, Icc-Services, Cen-Sad, la corruption électorale à ciel ouvert à la présidence de la République lors de la présidentielle de 2016, les décaissements fantaisistes au niveau des sociétés et offices d’Etat sous la pression du chef de l’Etat, etc, illustrent les accusations de mauvaise gestion et renforcent les soupçons de l’opinion publique. Un mode de gestion sanctionné par le peuple dans son ensemble, qui a voté à plus de 65% contre le « candidat de la Continuité ». Pourquoi reprocher alors au ministre d’Etat son langage de vérité face à ses compatriotes ?
De quoi ont-ils peur ?
Sans vouloir faire une chasse aux sorcières, le président Patrice Talon a promis lutter contre l’impunité et faire rendre gorge aux pilleurs de l’économie nationale. D’ailleurs, il a déjà donné le ton avec l’annonce des audits dans certaines sociétés d’Etat et dans certains ministères. Il n’est pas exclu que dans les prochains jours, des noms soient cités et que des têtes tombent. Et c’est justement pour freiner l’élan du gouvernement, notamment celui d’Abdoulaye Bio Tchané, que certains barons de l’ancien régime, tapis dans l’ombre, passent par la presse et les réseaux sociaux pour faire de la manipulation et de la désinformation. La finalité est d’amener le gouvernement à reculer dans sa détermination à faire la lumière sur la gestion des deniers publics ces dernières années.
Bio Tchané droit dans ses bottes
De par sa position stratégique dans le gouvernement, Abdoulaye Bio Tchané incarne la bonne gouvernance et l’orthodoxie financière. Il est aussi un élément essentiel pour le président de la République, Patrice Talon, dans la lutte contre la gabegie financière et l’impunité au sommet de l’Etat.
Source: Abdourhamane Touré (Le Matinal)
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