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Microcrédits en campagne électorale

Débat contradictoire des micros crédits sur Golfe TV hier

Irenée Agossa démonte le programme de micro crédit sous Yayi
Vendredi 04 mars 2011 à 16:29:52

Débat contradictoire des micros crédits sur Golfe TV hier:I
Sous le thème, « Toute la vérité des micros finances sous le changement » hier sur la chaîne de télévision privée Golfe TV, Irené Agossa représentant l’Uni­on fait la Nation, a pu par une sérénité déconcertante, démonté le programme des micros crédits initié par le gouvernement du changement. Face au ministre de la microfinance Réckyath Madougou, les deux experts en gestion et management ne se feront pas de faveur.


En effet, suite à la déclaration de son interlocuteur le mercredi dernier sur la même chaîne où il a désavoué la politique de micro crédits de l’actuel régime en place, le débat a été très brouillant du fait de la détermination de l’un et l’autre à défendre la vision de son camp.
Appelée à réagir sur certaines déclarations de Irénée Agossa, madame le ministre des microcrédits s’est inscrite en faux lorsque le Président du mouvement « Le Nationaliste » déclare que le gouvernement ne fait qu’user du programme pour en faire une propagande. En réclamant des preuves de la part de son face à face, Réckia Madougou a indiqué qu’il s’agit plutôt d’un réseau d’exploitation des micros finances.
Et plus loin, elle a rectifié l’idée selon laquelle la micro finance existait depuis 1993 sous le régime du Président Nicéphore Dieudonné Soglo pour la repositionner en 1990. Mais par contre, la dénomination a cédé place à l’appellation socialisation de fonds à l’endroit des couches délaissées de la société à travers la création de ce programme progressif dans un autre, reconnu sous le terme, « micro crédits ». En répliquant, le défenseur de la vision de la coalition Uni­on fait la Nation (UN) est allé loin dans son argumentaire pour dénoncer qu’à plusieurs reprises, le Chef de l’Etat est descendu faire le suivi du programme, preuve d’un propagandisme selon lui.
A cet effet, il a dénoncé que le fait est une stratégie pour plus enfoncer les populations dans la pauvreté. « Est-ce que tout le monde a la capacité de fructifier de l’argent ? Et plus grave, d’où sort l’argent qui aide à organiser les meetings de suivi du programme par le Chef de l’Etat ?» s’est demandé Irénée Agossa. Selon lui, cette façon de gérer un projet sous le régime du changement est un amalgame dans la lutte contre la pauvreté.
Très vite, cette intervention de Irenée Agossa va susciter une réplique de la part de madame le ministre qui a pris la peine d’exposer sa vision.

« Les micros crédits, un boulevard de détournement »
Irenée Agossa n’est pas allé du revers de la main pour déclarer que la politique des micros crédits est un moyen qui participe à mettre en difficulté l’économie de la Nation. En se justifiant, il a affirmé que de grand copinage a été fait dans la mise en œuvre de ce programme. Pire selon Agossa, « des contrats sont signés avec des structures informelles » au point où les personnes les plus concernées demeurent aujourd’hui dans l’indigence.
En bon spécialiste en gestion et management, Irenée Agossa a prôné qu’aucune banque ne vient vérifier sur le terrain la gestion des fonds qu’elles allouent à ses clients. En faisant cette démonstration, l’ancien conseiller de la Haute autorité de l’audiovisuelle et de la communication (Haac) s’est interrogé sur le nombre de femmes que le programme a pu sortir de la pauvreté pour rappeler les normes qui s’imposent en matière de microcrédits.
En l’absence de toutes normes sérieuses, Il se pose dès lors la question de la « légalité du programme » qui pourra connaitre un audit en cas où l’actuel régime fera ses valises.

Emmanuel GBETO
Journal L'EVENEMENT PRECIS 04/03/11



04/03/2011
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