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Politiques publiques et élections au Bénin : L’Ireep restitue les résultats de son enquête

Politiques publiques et élections au Bénin

L’Ireep restitue les résultats de son enquête

La salle polyvalente du Palais des congrès de Cotonou a servi de cadre ce mercredi 27 juillet 2011, à la restitution des résultats d’une étude menée sur l’élection présidentielle de mars 2011 par une équipe de l’Ireep. Ces travaux, dirigés par le Professeur Léonard Wantchékon, amènent à la conclusion que l’influence de l’argent est dérisoire sur l’issue du vote au Bénin.

L’Institut de recherches en économie politique (Ireep) a initié le projet « Politiques publiques et élections » dans le but de sortir les pays en voie de développement du cercle vicieux de la pauvreté. Selon Léonard Wantchékon, directeur de l’Ireep, les pays en voie de développement sont piégés par un mauvais équilibre politique et économique et le « faible niveau de développement renforce la politique clientéliste, ce qui est un frein au développement ».

A travers ce projet, l’Ireep envisage donc de démontrer que l’on peut gagner les élections par une campagne essentiellement basée sur un « projet de société ». Cette étude qui est à sa 3ème édition, a eu l’accord des candidats Yayi Boni, Abdoulaye Bio Tchané et Adrien Houngbédji qui ont mis à la disposition de l’équipe de l’Ireep leurs projets de société. La technique utilisée a consisté à expérimenter dans une soixantaine de villages du Bénin une « campagne participative » et mesurer les effets de cette intervention en termes de participation au vote, de choix électoral ou encore de débat électoral. Pour le Professeur Babally Sall, modérateur de la restitution de ce mercredi, l’enquête a permis de battre en brèche, l’idée selon laquelle, les relations entre citoyens et hommes politiques en Afrique sont fondées sur le clientélisme. Abondant dans le même sens, le directeur de l’Ireep affirmera qu’à la vue des résultats obtenus, « l’argent n’a aucun effet sur le vote », et que l’idée d’« achat de conscience n’est qu’une illusion ».

En clair, les résultats de cette étude permettront aux appareils politiques d’améliorer la bonne gouvernance, car comparées aux meetings, les réunions de proximité ont une plus grande incidence. La campagne participative permet une transparence des programmes, suscite une implication plus poussée des populations. A noter que l’Ireep bénéficie depuis juillet 2009 de l’appui institutionnel et financier du Centre de recherches pour le développement international basé au Canada.

Le Matinal du 28/07/2011



28/07/2011
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