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Plume libre : Pagaille sur les réseaux sociaux !

Internet s’invite dangereusement dans la circulation de l’information. Et les réseaux sociaux notamment dictent leur loi dans la République basculée dans la rupture depuis la présidentielle du 20 mars 2016 et la victoire du candidat du Nouveau départ. Le défoulement sur Facebook et WhatsApp n’est certes pas de date récente. Mais le phénomène a pris de l’ampleur au point de faire exploser le plafond des normes. La pétaudière du Village planétaire s’installe chez nous. Et la glissade est permanente avec les trublions du virtuel aux commandes de la perversion et les félons incurables. 
Facebook et WhatsApp sont devenus des vecteurs d’affabulation, de règlement de comptes, de chantage et de la vente de chimères. Les plaies des réseaux sociaux polluent le quotidien des Béninois. Le marécage de l’internet bouillonne. Difficile d’égrener le chapelet de dérives. Les nominations se bousculent sur Facebook et WhatsApp. Les réseaux sociaux ont déjà célébré leurs directeurs généraux avant que la nation ne découvre les vrais Dg. Les cabinets artificiels des ministres sont sur le net avant que le tissu de mensonges ne soit connu de tous. On invente l’information et on sème la confusion. Devant l’écran de fumée, le pays s’affale sur ses illusions. 
Et les dérives suivent une cadence infernale. L’éthique est mutilée. Les atteintes à la vie privée sont massives sur fond de violation permanente de l’intimité de paisibles gens. Les impies font salle comble. La tactique de diversion gagne du terrain. Le mal devient une contagion. Les fossoyeurs de la morale s’épanouissent. Les documents confidentiels envahissent les réseaux sociaux sous l’impulsion de mains invisibles. La sécurité de l’Etat est menacée. On s’abreuve des intrigues et des ballons d’essai lancés sans pudeur. 
Grande pagaille alimentée par la nébuleuse et les instincts d’internautes parfois sans scrupule. Comment peut-on publier une photo d’homme décapité et l’attribuer faussement à la vindicte populaire dans un contexte de psychose générale ? De grossiers montages enflamment la sinistrose ambiante et font miroiter l’apocalypse.
La Haac a cessé de montrer ses muscles. Elle est en panne d’autorité sur Facebook WhatsApp, you-tube... Impuissant devant le règne affreux des internautes, l’Etat verse dans la résignation, en attendant peut-être d’inventer le mécanisme pour arrêter la saignée et les cruelles fantaisies. 
La situation est préoccupante avec cette rivalité dans la surenchère et la montée vertigineuse des monstres des réseaux sociaux , des fabricants de fausses informations dans un univers désarticulé où le faux fait recette. Et sur une échelle renversante, le pire se façonne sur ces canaux de la mondialisation, terreau de toutes les manœuvres, sanctuaires des fantasmes les plus déroutants. 
Malheureusement, Facebook et WhatsApp vont continuer à nommer leurs Dg, Dga, ambassadeurs, Directeurs de cabinets….On a même lu, très hébété, le premier gouvernement de Talon inventé sur ces réseaux. Les 12 préfets de WhatsApp sont sortis des entrailles des hallucinations. Les manipulateurs acharnés avaient balancé sans vergogne dans une exhibition expéditive des noms pour assurer la fiction. Des chenapans et autres héros de la perversité agissent sous de pseudonymes pour accomplir leur forfait. 
La République des réseaux sociaux se crée contre la vraie République dans l’Etat en déglingue où tout le monde se réserve le droit d’informer même en brassant le mensonge. Hélas !

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Sulpice O. GBAGUIDI

Source: Quotidien Fraternité



06/07/2016
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