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LE GOUVERNEMENT BENINOIS ENTRE LE MARTEAU ET L’ENCLUME

Décision de la Cour sur l’augmentation du point indiciaire des agents du ministère des finances

LE GOUVERNEMENT ENTRE LE MARTEAU ET L’ENCLUME

En décidant de déclarer contraire à la constitution le décret accordant des avantages aux fonctionnaires de ministère de l’économie et des finances, la Cour constitutionnelle vient de compliquer davantage la tâche au gouvernement du docteur Boni Yayi. Il se retrouve ainsi entre le marteau et l’enclume face aux revendications des fonctionnaires béninois. La lutte enclenchée par les membres de la Cosymo pour se faire accorder les mêmes avantages que ceux accordés aux fonctionnaires du ministère de l’économie et des finances a eu un effet contraire à celui escompté.

En effet, après le déclenchement de la grève qui a fait sortir de son gong le chef de l’Etat, docteur Boni Yayi, une citoyenne dont l’existence est actuellement mise en doute, a introduit un recours devant la Cour constitutionnelle aux fins de déclarer contraire à la constitution le décret qui a institué cette mesure qui augmente le point indiciaire aux agents de ce seul département ministériel.  Contrairement à leurs habitudes, les sept (07) sages ont rendu leur décision avec un certain empressement qui a laissé perplexe plus d’uns. A travers cette décision, la Cour constitutionnelle déclare anticonstitutionnelle, la mesure qui accorde l’augmentation du point indiciaire du salaire des fonctionnaires du ministère de l’économie et des finances sans l’étendre aux autres agents de l’administration publique. Devant cette situation, deux situations s’offrent au gouvernement. L’exécutif peut se prévaloir de cette décision de la Cour pour abroger la mesure et mettre les fonctionnaires sur le même pied d’égalité. Dans ce cas, il faut attendre la réaction des agents du syndicat des agents du ministère de l’économie et des finances et pourquoi pas le durcissement de la grève au niveau de la Cosymo aussi. L’autre solution ; la plus salée pour le gouvernement en terme financier, c’est détendre la mesure à l’ensemble des agents de la fonction publique. Les deux options présentent des conséquences incalculables pour le trésor public en ce sens qu’en décidant d’abroger purement et simplement la décision, les syndicalistes peuvent se braquer et paralyser l’administration publique avec les conséquences que tout le monde connait. Mieux en acceptant les revendications des grévistes de la Cosymo d’étendre la mesure, le gouvernement s’expose à l’augmentation drastique du budget alloué aux salaires des agents de l’Etat béninois. Comme on le voit le gouvernement loin de trouver le bout du tunnel se retrouve entre le marteau et l’enclume.
Journal L'AUTRE FRATERNITE  du 27/06/11



27/06/2011
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