24HEURESINFOS

La FIFA a toujours été l'instance dirigeante du football mondial et n'a jamais admis l'ingérence des politiques dans les questions des fédérations. Au Bénin, des tentatives antérieures de mesures gouvernementales pour «mettre de l'ordre» se sont heurtées aux résistances de la FIFA voire aux sanctions ou aux menaces de sanctions. La situation actuelle a déjà fait l'objet de prise de position claire et nette de la part de la FIFA.

Le camp ATTOLOU/ADJAVON a porté l'affaire devant le Tribunal arbitral du Sport dont la décision est attendue courant septembre. Que pouvait donc faire encore le gouvernement? Rien s'il ne veut pas s'ingérer dans les affaires du football. Soucieux de voir les acteurs du football national unis autour de l'idéal, le ministre Didier Aplogan a opté pour la méthode de conciliation et a réussi à obtenir du camp ANJORIN l'acceptation du principe de la paix des braves.

Mais en face on se heurte à la résistance du camp Adjavon qui veut toujours en découdre et fait de toutes sortes de pressions: fermeture du CIFAS, menace de lancer le championnat, défis au ministre de tutelle pour ne citer que ces points là. L'opinion doit retenir que depuis son arrivée à la tête du ministère de la jeunesse et des sports, le Ministre APLOGAN fait preuve de beaucoup de prudence pour ne pas heurter les susceptibilités.

Etant lui-même du monde sportif, il évite les écueils dressés sur son chemin et dans lesquels beaucoup de ses prédécesseurs se sont fait prendre, tant la pression est forte. Mais doit-il pour autant se laisser faire? Le gouvernement est respectueux des règles de jeu; et étant dans le sport, cela devrait être la préoccupation de tous.

Le camp ADJAVON doit faire sienne cette règle de fair-play et laisser les choses évoluer dans leur ordre normal. S'en prendre au gouvernement ou faire du ministre APLOGAN sa cible relève d'une stratégie destinée à embrouiller davantage le peuple; car le camp ADJAVON sait bien que la bataille se joue ailleurs qu'au Bénin. Si tant est qu'il est sûr que le droit est de son côté, il n'a qu'à attendre patiemment la décision du TAS.

S'il est vraiment soucieux du devenir du football béninois, ADJAVON doit cesser avec sa politique de terre brulée pour incarner l'idéal sportif. C'est à ce prix seulement qu'il restera dans l'esprit des Béninois ce grand Monsieur du Sport. Le Ministre APLOGAN a conscience qu'il doit travailler à unir les acteurs du football autour de l'idéal.

Mais les acteurs en question doivent savoir qu'ils sont les premiers concernés et qu'ils doivent se comporter en responsables et non en vulgaires individus. Comme quoi, Adjavon doit mettre de côté son égoïsme et sa volonté manifeste de mettre les bâtons dans les roues du Ministre APLOGAN voire du gouvernement dans la gestion de la question du football. Le chantage sentimental doit prendre fin pour laisser place à un vrai débat d'idée sur l'avenir de notre football.

L'Option Infos du 16/08/2011