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Célébration tournante de la fête nationale : après Nati 2011, le suspense

Célébration tournante de la fête nationale

Après Nati 2011, le suspense

Natitingou a laissé un goût d’inachevé dans la tête des béninois. Lors de ces manifestations, on s’attend à l’annonce de la ville qui va abriter les festivités en 2012. Mais à la grande surprise, le gouvernement est resté muet sur la question. Et depuis, on s’interroge sur les vrais intentions du gouvernement. Quelle ville abritera les festivités du 1er Aout 2012 ? La réponse à cette question demeure toujours un mystère après les festivités qui se sont déroulées à Natitingou. Cette attitude est en contradiction avec le principe adopté par le gouvernement lui même depuis 2007 où cette fête a été célébrée à Abomey.


A chaque rendez-vous, le gouvernement a souvent annoncé le chef-lieu de département qui abritera les prochaines festivités. Contrairement aux autres villes, rien n’a été annoncé à Natitingou. Or, cette annonce faite un an avant permet de vite connaître la ville qui va abriter cette fête nationale et de commencer les préparatifs à temps. Ce qui renforce les inquiétudes des uns et des autres c’est que, bien que les choix des villes organisatrices des festivités du 1er Août aient été fats un an, on n’a pu être épargné du bâclage des travaux avec des infrastructures construites à la hâte et sans le minimum de soin. Pourtant, le gouvernement ne semble pas tirer leçon de ses nombreux ratés connus lors des différentes étapes de la fête nationale à l’intérieur du pays. La seule explication possible, c’est que l’étape de Natitingou est la dernière des chefs lieux de département et on peut se demander si le gouvernement va reprendre avec les mêmes villes qui l’ont abrité jusque là. Cette thèse est d’ailleurs la plus plausible et confirme le principe d’une fête dan les Chefs lieux des départements en dehors de Cotonou, vitrine du pays et habituée à organiser cette fête. Mais on peut aussi envisager que le gouvernement veille penser aux chefs lieux des nouveaux départements issus de notre reforme administrative. Ainsi, on pourrait s’attendre à voir des villes comme Pobè, Savalou, Dogbo, Djougou…abriter ces festivités même si de vives contestations continuent d’être entretenues autour de ces choix. Mais alors que le principe des prochains choix n’est pas encore acquis, la ville de Ouidah- en concurrence avec Allada pour le Chef lieu du département de la Lama- annonce sa volonté d’abriter ces festivités. C’est le maire de cette ville Sévérin Adjovi qui l’a lui-même annoncé sur le plateau d’une télévision de la place. Deux annonces ont été faites pourtant le gouvernement est resté imperturbable. A cette allure, il faut craindre qu’à force de procéder ainsi Ouidah gagne son pari et ceci pourrait faire jurisprudence et nous entraîner dans un choix au pifomètre des villes devant abrier le 1er Août. On pourrait même se passer des villes potentielles chefs lieux des nouveaux départements et rentrer dans une logique de choix par affinité. Ouidah se retrouverait dans cette logique ou peut être demain Tchaourou, Savè, ou peut être Bembèrèkè ou même Tchoumi-Tchoumi. Vivement donc que le choix soit vite fait et le principe communiqué à l’opinion pour dissiper les soupçons de favoritisme.

La Nouvelle Tribune du 10/08/2011



10/08/2011
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