Crise dans la mouvance présidentielle
Crise dans la mouvance présidentielle
Le Pur à l’épreuve de la clarification
Le parti pour l’Union républicaine est en crise. La volonté de l’un de ses grands leaders de briguer la magistrature suprême sème la panique au point où certains sont obligés d’écrire des communiqués pour réaffirmer leur soutien à la mouvance et à son candidat. La possibilité que l’ancien ministre de la justice M. Prudent Victor Topanou soit candidat à la magistrature suprême est de plus en plus agitée. Cette information commence par créer la trouille au sein de certains militants de son parti politique, le Parti pour l’Union républicaine (Pur).
Ces derniers ont déjà pris fait et cause pour le Chef de l’Etat actuel qu’ils prennent pour leur candidat. Mais voilà qu’une figure de proue du parti nourrit les mêmes ambitions. Au lieu de faire les concertations nécessaires pour trouver la solution consensuelle, les militants opposés à la candidature éventuelle de M. Topanou se sont déjà lancés dans la campagne de communiqués. Ils font d’ailleurs savoir que ceux qui pensent autrement au sein du parti son des marchands d’illusions. Or, pour la création dudit parti, et surtout au congrès constitutif, plusieurs membres y étaient à cause de M. Victor Topanou. Et la plupart lui restent encore fidèles. C’est donc, craignant la saignée que causerait l’entrée en course de M. Victor Topanou pour le parti, que certains militants usent de stratégies dissuasives dont des communiqués de presse. L’union républicaine est alors en difficulté et tous ses militants ne parlent plus le même langage. Et quelle que soit la situation, ils ne sont plus tous avec le Chef de l’Etat. Certes, cela doit embarrasser ceux qui ont promis monts et merveilles au Président de la république pour s’assurer des intérêts. Mais jusqu’à preuve du contraire, si le ministre Topanou est candidat, le parti prendra un grand coup car, à l’intérieur déjà, certains militants lancent le défi à ceux qui soutiennent le Chef de l’Etat. Pour eux, la majorité des militants resteront du côté du ministre par qui, ils sont venus dans le parti. A l’épreuve de la clarification, ceux qui pensaient détenir tous les pouvoirs sur les militants pour décider voire se compromettre en leur nom, se rendront bien à l’évidence que l’électorat potentiel que constituent certains militants n’était pas pour se saborder à des causes sans intérêt et sans considération pour ce qu’ils sont.
Guy onstant Ehoumi
Journal LA PRESSE DU JOUR 28/12/10
Inscrivez-vous au site
Soyez prévenu par email des prochaines mises à jour
Rejoignez les 61 autres membres