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BILAN

APRES DEUX ANS DE GESTION A LA TETE DE L'ETAT

 

Quel bilan économique ?

 (le vrai visage de l'émergence)

 

Cela fait déjà deux ans que le Président Boni YAYI a pris les rênes du pouvoir au Bénin. Après tout ce temps passé à la tête du pays, le moment est propice pour évaluer le chemin parcouru. Et la grande question qui se pose au plan économique est de savoir si un grand pas a été fait dans le sens de l'amélioration des conditions de vie des populations.

 

Achille B. ASSOUTO

 

Pour faire un bilan exhaustif, il est important de partir d'une vision, d'un point de départ. Le gouvernement du Docteur Boni YAYI a, tout d'abord, hérité d'un système économique qui était malade. Le taux de croissance de 2,9% rimait bien avec une croissance démographique de 3,5% en moyenne. Du côté des agents économiques (Agents permanents de l'Etat dans ce cas) l'accumulation des arriérés salariaux  était de 65 milliards avec des dépenses incompatibles de l'Etat qui avoisinent 20 milliards. Après avoir fait l'état des lieux au lendemain de la cérémonie d'investiture en 2006, le président de la république et son équipe ont élaboré des programmes d'action en vue de faciliter la mise en œuvre de projets adéquats pour, au terme, favoriser l'émergence devenue un credo pour bien de béninois. A travers les grandes mesures prises dans le cadre de la lutte contre la corruption et l'impunité, l'ouverture des grands travaux routiers un peu partout, l'octroi de micro-crédits aux femmes…, le Bénin a pris un nouvel envol. Tout ceci a fait qu'en  2007, le Fond Monétaire International (FMI) a trouvé les performances économiques du Bénin satisfaisantes. Les résultats obtenus par le Bénin dans le cadre du programme appuyé par la Facilité pour la Réduction de la Pauvreté et pour la Croissance (FRPC) sont globalement non moins réconfortants. Au titre de la promotion du renouveau économique, notamment à travers la mise en place d'un environnement économique et institutionnel de norme internationale et la diversification de la production, en particulier dans le monde rural, des résultats significatifs sont constatés. En effet, la croissance économique s'est consolidée en 2007, avec un taux de croissance réel du produit intérieur brut estimé à 5,3%, contre 3,8% en 2006 et 2,9 % en 2005. Ces mesures se rapportent à l'élargissement de l'assiette fiscale par l'intensification de l'immatriculation des moyennes entreprises, la mise en œuvre effective de l'identifiant fiscal unique et l'informatisation des centres des Impôts des moyennes entreprises. Elles concernent également le renforcement de la lutte contre la fraude et l'évasion fiscale par un suivi post-dédouanement plus rigoureux des marchandises ayant fait l'objet d'exonération. Par ailleurs, des efforts soutenus ont été déployés afin de contenir et d'améliorer la qualité de la dépense publique. L'apurement de l'ensemble des arriérés de paiement dus aux fournisseurs et prestataires de biens et services a fait de l'Etat béninois, l'un des rares Etats dans le monde sans dette à l'égard du secteur privé. Ces efforts ont permis de reconstituer la trésorerie des entreprises et de relancer l'activité économique. Cette dynamique économique a été favorisée par une abondance des récoltes et un raffermissement de la demande intérieure de biens d'équipement et de consommation impulsés par les grands travaux d'infrastructures et l'accroissement des revenus des travailleurs. Cette dynamique économique a été aussi soutenue par les financements mis en place par les banques qui se sont accrus de plus de 8 % entre 2006 et 2007. Les dépôts collectés par ces établissements de crédit ont connu une augmentation de 44% favorisant ainsi le financement des investissements. Le taux d'inflation moyen a baissé à 1,3% en dépit de la hausse des prix des importations de certains produits de première nécessité tels que le riz, le sucre, la farine de blé etc vers la fin de l'année. Les résultats budgétaires ont été meilleurs que prévu du fait du niveau élevé du recouvrement des recettes fiscales, mais les dépenses d'investissement ont été inférieures aux résultats escomptés en raison de sérieuses contraints de capacité, a indiqué le rapport du FMI. Au plan de l'assainissement du cadre macroéconomique et du maintien de sa stabilité, l'assainissement budgétaire s'est poursuivi. Les mesures prises, notamment pour améliorer la gestion des finances publiques, ont permis d'accroître les réalisations de l'Administration financière de 23%. Toutefois, le niveau du pouvoir d'achat continue de susciter des remous au sein des populations. Le panier de la ménagère n'a pas pour autant connu d'amélioration. Il est donc opportun que les autorités y pensent.

 



04/05/2008
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