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Amoussou et Adjovi plus proches de Yayi

Cohabitation politique

Amoussou et Adjovi plus proches de Yayi

Plusieurs piliers de l’opposition notamment de l’Union fait la Nation reprennent à cœur joie le discours relatif à la main tendue du chef de l’Etat prononcé lors de son investiture le 06 avril 2011. A l’image de Séverin Adjovi, Bruno Amoussou n’est pas contre une cohabitation entre Yayi Boni et la coalition qu’il préside. Si le premier a été plus direct, le second fait des détours en raison de sa position de président de l’Union.


A l’occasion de son investiture le 06 avril 2011 à Porto-Novo, le chef de l’Etat avait exprimé son désir de reprendre langue avec toute la classe politique en misant sur l’ouverture envers ceux avec lesquels ses relations sont tendues. Il a adressé un message conciliant à ses adversaires, espérant que ceux-ci lui répondront favorablement. Mais tous, à l’exception des responsables de la Renaissance du Bénin, n’étaient prêts à cohabiter avec son gouvernement. Après avoir gardé pendant quelque temps la main dans la poche devant celle à elles tendue par le chef de l’Etat, d’importantes personnalités de l’Union fait la Nation commencent par agiter leurs bras pour saisir le geste de Yayi Boni. Elles espèrent construire ainsi une nouvelle relation avec le président de la République. Leur souci actuel c’est d’ouvrir une nouvelle ère de la politique béninoise qui pourrait déboucher sur une cohabitation entre le pouvoir en place et elles, afin de tourner la page des élections de 2011 marquées par des désaccords profonds et des fractures entre hommes politiques. En première ligne, on retrouve ceux qui refusaient d’évoquer unilatéralement la question de la main tendue du président de la République. Séverin Adjovi, Bruno Amoussou et bien d’autres. Lors de son passage la semaine dernière sur une chaîne privée de télévision, le maire de Ouidah s’est déclaré prêt à saisir cette main tendue. Séverin Adjovi est allé plus loin en se montrant totalement admiratif de la politique du président et s’empressa d’annoncer qu’il lui remettra la clé de la ville qu’il dirige. Des propos qui illustrent la propension de l’auteur à aller de l’autre côté, même s’il a insisté sur son appartenance sans faille à l’Union fait la Nation. C’est du déjà entendu. Tout le monde connaît cette formule. Quant à Bruno Amoussou, c’est au sortir du congrès extraordinaire de sa formation politique, le Parti social démocrate (Psd) qu’on sent en lui les mêmes envies. Lorsque dans la motion sur l’actualité politique nationale, on retrouve les passages tels, le Psd salue toute démarche tendant à apaiser le climat politique national, ou encore insiste sur la nécessité de fonder toute collaboration avec le pouvoir, la première chose qui saute à l’esprit, c’est que Bruno Amoussou est favorable à travailler avec le chef de l’Etat. On ne doit pas songer à autre chose que cela, d’autant puisqu’il n’a pas dit qu’il rejette l’idée de Yayi Boni. Le fait d’ajouter que cette collaboration doit fonctionner sur des bases claires, réciproquement engageantes, le Psd n’a fait que mettre du style et un peu d’honneur pour montrer que la cohabitation ne sera pas mise à l’œuvre à n’importe quel prix. Tout le monde comprend également cette formule. C’est du déjà entendu ailleurs. Il ne faudrait pas s’attarder sur cela. Ce n’est qu’un détail parmi d’autres qui se glissent dans les décisions pour se voiler la face. En tout cas, on s’étonne de constater à travers les médias que le Psd se dédie après avoir clairement affiché sa disponibilité et ses intentions de rouler pour Yayi Boni. Présent de bout en bout aux dernières assises qu’il a convoquées lui-même, le président du parti et de l’Union fait la Nation a approuvé les décisions qui en sont issues. Pourquoi ne pas assumer ses responsabilités ? Dans un jeu démocratique, chacun est libre de sa position. Ce n’est pas au Psd qu’il faut apprendre cette leçon. Pour un parti qui s’arrange toujours pour se coucher dans le lit du pouvoir en place, allusion faite à sa cohabitation avec les président Nicéphore Soglo et Mathieu Kérékou au moment où ils étaient aux affaires, ce n’est pas aujourd’hui où son leader n’a plus rien à perdre qu’il fera écho d’une opposition de plus en plus faible. Mais on comprend le Psd. Son problème, celui également des autres qui hésitent à se déclarer favorables à la main tendue du chef de l’Etat, c’est l’Union fait la Nation.

Le Matinal du 12/08/2011



12/08/2011
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