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Françafrique: "les réseaux demeurent", accuse François Hollande

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"les réseaux demeurent", accuse François Hollande 

François Hollande, candidat aux primaires socialistes, considère que le quinquennat de Nicolas Sarkozy n'a pas mis fin aux pratiques de la Françafrique.

"La volonté du président de gérer lui-même la relation avec l'Afrique et la persistance d'un certain nombre d'intermédiaires me confirment que les réseaux demeurent", déplore-t-il dans un entretien à l'hebdomadaire "Jeune Afrique".

Quant aux propos du Premier ministre François Fillon, selon qui la Françafrique n'a "plus aucune réalité", M. Hollande y voit "une volonté d'en terminer avec ce qu'a fait le président depuis bientôt cinq ans". Et d'ajouter: "Nous verrons bien si les réseaux et les connivences sont abolis".

S'il est élu à l'Elysée, le député de Corrèze promet d'en finir "avec ces rapports de domination, d'influence et d'affairisme pour les amis du pouvoir". Il s'engage à ne pas tenir "de discours comme ceux, profondément blessants, sur l'Homme africain de Nicolas Sarkozy".

Par ailleurs, François Hollande considère que "la France doit retirer ses troupes de Côte d'Ivoire. Sa présence n'y est plus nécessaire".

Quant à l'intervention en Libye, "c'est la politique du rattrapage", accuse-t-il. Selon lui, "l'empressement" de Nicolas Sarkozy visait à "occulter deux fautes qu'il avait commises: la visite grotesque du colonel (Moammar Kadhafi) à Paris (en 2007) et le silence des autorités françaises à l'égard de la Tunisie quand s'est déclenché le printemps arabe" en décembre 2010.

François Hollande prône une accélération de l'aide à la Tunisie post-Ben Ali. "Le G-8 a été trop frileux", estime-t-il. L'aide internationale de 40 milliards d'euros promise à l'Egypte et à la Tunisie "ne doit pas s'étaler sur cinq ans mais être immédiate".

Tandis que le régime de Bachar el-Assad continue d'écraser les manifestations populaires en Syrie, François Hollande considère que les sanctions contre Damas "n'ont pas été prises comme elles auraient dû l'être". "Je n'oublie pas les ambiguïtés et les connivences longtemps du parti de Nicolas Sarkozy à l'égard d'Assad père et fils", tance-t-il. "Je n'oublie pas davantage le fait que le seul pays représenté à haut niveau pour l'investiture de Bachar el-Assad fut la France".

Le Nouvel Observateur 10/08/2011



11/08/2011
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