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Renaissance du Bénin

Un os dans la gorge des G et F

La Renaissance du Bénin entretient de plus en plus le flou quant à sa position exacte dans l’animation de la vie politique nationale. Alors qu’ils se réclament membres de l’inter groupe des G et F, certains membres influents du parti se démarquent des positions du bloc au cours des plénières à l’hémicycle, ce qui met à mal la discipline au sein de l’inter groupe qui se veut animateur d’une opposition responsable.

Achille B. ASSOUTO

L’inter groupe des G et  F serait-il un château de cartes ? La question mérite d’être posée au regard des contradictions internes qui sont devenues monnaie courante au sein de ce groupe. Alors que  la démission de Gbadamassi est considérée par certains analystes politiques comme un signe avant coureur de la messe de requiem de toute l’opposition non déclarée, c’est au tour de la RB de donner de véritables soucis à ses alliés. Coutumier du fait, ce parti ne cesse au fil des jours, d’embrouiller les choses dans la tête de ses alliés. C’est l’un des membres de ce parti, et pas des moindres, Epiphane Quenum qui est monté au créneau au moyen d’une conférence de presse au cours de laquelle il a levé un coin de voile sur certaines vieilles querelles et dissensions entre la RB et ses soi-disant alliés. Le principal orateur n’a pas du tout été tendre envers les autres membres des G et F qu’il a traités de tous les noms pour avoir d’une manière ou d’une autre offensé les militants du parti et trahi le président maire Nicéphore Dieudonné Soglo. Quelques jours avant cette sortie médiatique, Epiphane Quenum adoptait des positions contraires à celles du groupe à l’Assemblée nationale notamment pour se venger de ses alliés qui n’ont pas cru devoir l’élire comme rapporteur de la commission de vérification de la gestion du président de l’Assemblée nationale malgré le rôle de premier plan qu’il a joué dans l’aboutissement et la mise sur pied de cette commission. L’autre goulot d’étranglement des  G et F est l’honorable Justine Chodaton qui ne cesse depuis un certain temps de prendre des écarts vis-à-vis de ses amis de l’opposition non déclarée. Apparemment la député Rb ne se sent plus en phase ni avec son parti encore moins avec les G et F. On ne compte plus le nombre de fois que la grande commerçante du marché Dantokpa a rejoint les collègues du camp d’en face, c’est à dire les Fcbe lors des votes en plénières. Même les injonctions du président d’honneur n’ont été que de l’eau versée sur le dos du canard car l’honorable a persisté dans sa logique sectaire. La dernière équation que les G et F doivent résoudre en ce qui concerne la Renaissance du Bénin est l’humeur de la présidente du parti qui semble jouer double jeu avec eux. Elle a notamment réussi l’exploit historique d’amener ses pairs à voter le budget général de l’Etat exercice 2009 alors que ceux-ci étaient dans une logique de blocage. Rosine Vieira Soglo a aussi fait parler d’elle récemment lors de la plénière consacrée à l’adoption du quatrième rapport du président de l’Assemblée nationale. Alors que la quasi-totalité des députés G et F avaient voté contre le rapport, la doyenne d’age des députés de la cinquième législature a voté abstention. Ce qui a apporté de l’eau au moulin des autres alliés du bloc qui avouent ne pas comprendre ce qui se passe à la Rb. Ce qui est sur, la position instable de la Renaissance du  Bénin n’est pas de nature à faciliter les choses pour cet inter groupe en proie à des contradictions et des crises internes. La RB vient donc en rajouter aux malheurs du groupe qui se doit de prendre ses gardes vis-à-vis du parti des Soglo.