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Eliminatoires Can 2012/4ème journée

Une défaite et les Ecureuils s’effacent de la compétition

Fortuné Glèlè et les Ecureuils ont le dos au mur. Le match contre les Ivoiriens s’apparente à un combat de David contre Goliath avec un avantage pour les Eléphants. Les Ecureuils sont obligés de gagner ou ils ne peuvent plus se qualifier. Le match reste cependant ouvert puisque d’une part, le Bénin joue à domicile et d’autre part, François Zahoui, le sélectionneur des Eléphants, a du mal à composer sa défense, après plusieurs défections. Les statistiques disent que sur les 20 dernières années, le Bénin restent presqu’invincible à domicile.

Mais, la capacité des Ecureuils à éviter un mauvais résultat contre les Eléphants réside dans le choix des hommes par Fortuné Glèlè. Le technicien béninois qui a remplacé Denis Goavec au pied levé sera obligé d’avoir du caractère pour éviter de faire un classement sous le contrôle des responsables administratifs de la sélection. Avec le retour de Razack Omotoyossi qui joue désormais en club, les Ecureuils vont retrouver leur buteur maison. Stéphane Sessegnon, le dépositaire du jeu de la sélection a fini lui aussi par s’adapter à la Primer League en Angleterre. Mouri Ogoubiyi est guéri de sa blessure et Michael Poté est l’un des attaquants sur qui le Bénin peut compter. Les internationaux béninois n’ont pas les pieds carrés. Ils l’ont déjà démontré. Seulement, les Eléphants sont classés parmi les meilleurs du Continent et au regard des forces en présence, il serait difficile à François Zahoui d’expliquer aux Ivoiriens comment son équipe a pu se faire battre par le Bénin. Le match du 5 juin prochain est ne explication difficile et la pression sera du côté des Ecureuils bien qu’ils jouent à domicile. Seul un sursaut patriotique apparaît comme l’imparable arme contre une sélection très expérimentée de la Côte d’Ivoire. Les Béninois ont besoin de se transcender pour faire un bon résultat à Cotonou. Le nul serait déjà bon à prendre contre un adversaire qui est le moins qu’on puisse dire, un foudre de guerre. C‘est carrément une différence de niveau qui sépare les deux équipes. Mais les Ecureuils ont déjà eu à évoluer dans un contexte pareil. Ils ont eu à déjouer tous les pronostics contre le Mali à Bamako comme à Cotonou, lors des éliminatoires de la Can 2010. Stéphane Sessegnon devra porter l’équipe et Fortuné Glèlè prendre ses responsabilités. Sur le papier, le Bénin ne part pas favori mais, l’hécatombe qu’a subie la défense des Ivoiriens et l’uni­on sacrée qui s’est faite finalement autour de la sélection nationale sont autant de raisons qui peuvent faire espérer le peuple béninois.

Journal AUBE NOUVELLE  du 03/06/11